Juin 2016 - Exposition sur la Beat Generation, au Centre Pompidou



Juin 2016 
Exposition sur la Beat Generation 
au Centre Pompidou
Du 22 juin au 3 octobre 2016, grande exposition sur ce mouvement si particulier parti des États-Unis... On convient de dire que ce serait Jack Kerouac qui utilisa le premier, c’était en 1948, l’expression "Beat Generation". Il décrivait par ce terme son groupe d’amis (étaient-ils si fatigués ou cassés que cela ?) à John Clellon Holmes, qui l’évoquera dans son roman générationnel Go, parlant d’une sorte de manifeste esthétique d’une génération perdue, une révolte face aux conformismes de tous poils. La « Beat Generation » serait donc un mouvement d’inspiration littéraire et artistique né aux États-Unis, dans les années 1950, à l’initiative de William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac, qui se rencontrent à New York, étudiants à la Columbia University en 1944. Qui étaient-ils alors ? Des aspirants à quelque chose qui demandaient un peu d’attention et beaucoup de libertés. La côte Ouest allait rapidement en subir l’influence, notamment autour de la librairie de Lawrence Ferlinghetti à San Francisco, de la maison d’édition City Light et brièvement autour de la Six Gallery dans laquelle a lieu, le 7 octobre 1955, la célèbre lecture par Allen Ginsberg de son poème Howl (1956), qui donnera lieu à un retentissant procès pour obscénité et apportera aux poètes Beat une célébrité paradoxale. 
Et puis il y eut Sur la Route, de Jack Kerouac (1957), une autre des œuvres phares de ce mouvement commencée en 1951. Entre 1958 et 1963, Paris devient à son tour l’un des principaux foyers de la Beat Generation : William Burroughs, Gregory Corso, Allen Ginsberg, Peter Orlovsky, Brion Gysin... logent régulièrement au Beat Hotel, 9 rue Gît-le-Cœur, haut-lieu de la Bohême d’après-guerre et laboratoire d’expérimentations visuelles et sonores. C’est ici que Brion Gysin, William Burroughs et Antony Balch développent la technique du « cut-up », que William S. Burroughs écrit Naked Lunch (Le Festin nu, 1959, eut aussi droit à un procès pour obscénité), et que Brion Gysin invente sa « Dreamachine ». 

John Cohen : Robert Frank, Alfred Leslie, Gregory Corso
1959 © L. Parker Stephenson Photographs, NYC

William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac annoncent la déferlante à venir de la libération sexuelle et du mode de vie très décalé de la jeunesse des années 1960, celle qui allait bouleverser la société américaine dans ses certitudes. La Beat Generation "a directement inspiré aussi bien les mouvements de mai 1968 que l’opposition à la guerre du Vietnam, ou les hippies de Berkeley et Woodstock. Pourtant (elle) a aussi contribué à enrichir le mythe américain. Sur la Route, le roman le plus connu de Kerouac, est une ode aux grands espaces, à l’épopée vers l’Ouest, à la découverte de mondes nouveaux." La Beat Generation encourageait à la vie naturelle, à la liberté, à la créativité perpétuelle, et cherchait dans l’underground toutes les éventuelles traces d’un monde à venir. L’exposition « Beat Generation », imaginée et présentée au Centre Pompidou est la première grande rétrospective sur ce thème en Europe. 
Inédite, elle met l’accent sur cet épisode parisien, souvent oublié d’un mouvement qui allait profondément marquer la création contemporaine. Suivant un parcours géographique, cette exposition épouse le nomadisme Beat, de New York à San Francisco, Mexico, Tanger et Paris. Elle est l’occasion de montrer comment le mouvement Beat a correspondu, peut-être pour la première fois dans l’histoire, à un usage systématique des techniques analogiques par les écrivains et les artistes (magnétophone, disque, radio, téléphone, appareil photo, caméra...) et de confronter l’œuvre de cinéastes (Christopher MacLaine, Bruce Baillie, Stan Brakhage, Stan Vanderbeek...) à celle des photographes (Allen Ginsberg et William Burroughs en collaboration avec Robert Frank, Charles Brittin, John Cohen, Harold Chapman...) ou encore de montrer les extensions de la culture Beat à la scène artistique californienne (Wallace Berman, Bruce Conner, George Herms, Wally Hedrick, Jay DeFeo...). 
Les commissaires de l’exposition sont Philippe-Alain Michaud et Jean-Jacques Lebel. 
Beat Generation, du 22 juin au 3 octobre 2016, Centre Pompidou, Galerie 1, Niveau 6, 75191 Paris cedex 04. 01 44 78 12 33. Métro Hôtel de Ville, Rambuteau. Ouverte de 11 à 21h, tous les jours, sauf le mardi, 14 ou 11€. Valable le jour même pour le musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions. Accès gratuit pour les adhérents du Centre Pompidou (porteurs du laissez-passer annuel). 


1 commentaires:

Unknown a dit…

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